

Les répercussions collatérales de la guerre en Urkaine se ressentent à l’échelle planétaire et mettent à mal le droit à l’alimentation de nombreuses populations. Olivier de Schutter et Diary Ratsimanarihaja partagent leurs constatations et leurs expériences en la matière.
Quelle est la contribution des programmes d’Action de Carême (AdC)* pour le droit à l’alimentation à Madagascar ?
Les programmes d’AdC promeuvent l’agroécologie qui est synonyme d’une meilleure production, tant quantitative que qualitative, et qui prend soin de la nature. Elle offre aux populations concernées la garantie de pouvoir se nourrir durablement. Le droit à l’alimentation n’est pas seulement l’autosuffisance alimentaire, c’est également la qualité alimentaire qui va garantir la bonne santé des personnes.
* L’EPER et Action de Carême mènent chaque année une campagne œcuménique pendant les six semaines avant Pâques.
Vous parliez du riz comme étant un aliment de base à Madagascar. Est-ce que la pratique généralisée de l’agroécologie permettrait l’autosuffisance pour cet aliment ?
L’objectif ne peut pas être que les Malgaches mangent du riz trois fois par jour toute leur vie (rires) ! De plus, que ferions nous si l’eau, dont le riz est très gourmand, venait à manquer ? Pour répondre à votre question, l’agroécologie promeut la diversification de la production et de l’alimentation. Elle est la garante de la biodiversité et d’une alimentation saine et variée. De plus, l’agroécologie offre des synergies entre l’élevage, l’arboriculture et la culture de la terre,indispensables à la biodiversité. Le calendrier cultural renseigne les agricultrices et les agriculteurs dans le choix des cultures et des périodes de semis. Elle est donc aussi un moyen de lutte contre le réchauffement climatique.