L’aide d’urgence
La loi sur l’aide d’urgence Depuis le 1er avril 2004, la Suisse a introduit le régime de l’aide d’urgence. Les requérant·e·s d’asile qui reçoive une décision négative définitive sont exclus de l’aide sociale le temps que leur renvoi soit organisé. Cette « aide » ne fournit que le strict minimum, à savoir : un lieu basique pour dormir, l’accès à la nourriture (en nature ou CHF 8.50 par jour), aux produits d’hygiène de base, ainsi qu’un accès aux soins d’urgence.
Ils n’ont plus de permis à proprement parlé ou d’un quelconque titre de séjour. Ils ont uniquement une page A4, appelée communément « Le papier blanc » qu’ils doivent aller en personne renouveler tous les 10 jours (parfois moins) à un mois auprès du Service de la population. Ils y subissent fréquemment toutes sortes de pressions, afin de les pousser à accepter un retour volontaire.
Il leur est interdit de travailler, de se former ou de prendre des cours de français.
L’adoption de cette loi avait notamment pour but d’inciter les personnes concernées à quitter la Suisse en précarisant leurs conditions de vie.
L’aide d’urgence ne résout toutefois pas le problème de la difficulté de renvoyer effectivement certaines personnes (manque d’accords avec les pays d’origine, manque de possibilité d’établir des documents d’identité depuis la Suisse), ni ne tient compte du fait que de nombreuses personnes concernées ne peuvent pas envisager un retour volontaire, parce qu’elles sont ou se sentent en danger dans leur pays. L’aide d’urgence peut ainsi durer non pas uniquement quelques semaines ou quelques mois, mais plusieurs années.
Leurs conditions de vie sont très éprouvantes, surtout sur le long terme et impactent durablement l’état de santé des personnes concernées, en particulier les enfants. Cette population est sensiblement plus atteinte dans leur santé psychique et somatique que la 5 population en général. L’absence de travail, de formation, d’avenir épuise les ressources de ces personnes.