visuel nuit des musées
NdM

La Nuit des musées 2024

Nous fêtons cette année le triste anniversaire des 20 ans de la mise en application de la loi sur l’aide d'urgence. En partenariat avec la Nuit des musées et le Palais de Rumine, le Service d’aide Juridique aux Exilé·e·s (SAJE) de l’EPER présentera l’installation « Papier Blanc » qui propose une réflexion sur les conditions de vie des personnes requérantes d'asile qui sont à l’aide d’urgence.

L'installation « Papier Blanc »

Elle reproduit les conditions de vie d’une personne à l’aide urgence et propose une visite immersive. Les visiteurs sont invités à entrer dans une chambre de 3m. sur 5m. prévue pour accueillir deux personnes à l'aide d'urgence.

Le Service d’Aide Juridique aux Exilé·e·s (SAJE) de l’EPER a passé plusieurs mois à photographier des personnes qui sont à l’aide d’urgence depuis plusieurs années et leur lieu de vie, ainsi qu’à récolter leurs témoignages. Ensemble avec le collectif Pourquoi pas nous et Point d’appui, ils proposent une réflexion sur ces conditions de vie.

La nuit des musées 2024
Installation « Papier Blanc »
  • Quoi : installation « Papier Blanc, un triste anniversaire »
  • Quand : 21 septembre 2024 de 14h00 à 02h00
  • Où : Palais de Rumine, Riponne, Lausanne

Voir le programme au Palais de Rumine

L’aide d’urgence

La loi sur l’aide d’urgence Depuis le 1er avril 2004, la Suisse a introduit le régime de l’aide d’urgence. Les requérant·e·s d’asile qui reçoive une décision négative définitive sont exclus de l’aide sociale le temps que leur renvoi soit organisé. Cette « aide » ne fournit que le strict minimum, à savoir : un lieu basique pour dormir, l’accès à la nourriture (en nature ou CHF 8.50 par jour), aux produits d’hygiène de base, ainsi qu’un accès aux soins d’urgence. 

Ils n’ont plus de permis à proprement parlé ou d’un quelconque titre de séjour. Ils ont uniquement une page A4, appelée communément « Le papier blanc » qu’ils doivent aller en personne renouveler tous les 10 jours (parfois moins) à un mois auprès du Service de la population. Ils y subissent fréquemment toutes sortes de pressions, afin de les pousser à accepter un retour volontaire. 

Il leur est interdit de travailler, de se former ou de prendre des cours de français. 

L’adoption de cette loi avait notamment pour but d’inciter les personnes concernées à quitter la Suisse en précarisant leurs conditions de vie. 

L’aide d’urgence ne résout toutefois pas le problème de la difficulté de renvoyer effectivement certaines personnes (manque d’accords avec les pays d’origine, manque de possibilité d’établir des documents d’identité depuis la Suisse), ni ne tient compte du fait que de nombreuses personnes concernées ne peuvent pas envisager un retour volontaire, parce qu’elles sont ou se sentent en danger dans leur pays. L’aide d’urgence peut ainsi durer non pas uniquement quelques semaines ou quelques mois, mais plusieurs années. 

Leurs conditions de vie sont très éprouvantes, surtout sur le long terme et impactent durablement l’état de santé des personnes concernées, en particulier les enfants. Cette population est sensiblement plus atteinte dans leur santé psychique et somatique que la 5 population en général. L’absence de travail, de formation, d’avenir épuise les ressources de ces personnes.

Exercices de conjugaison accrochés au mur
EPER, Mathias Deshusses

Documentation sur le sujet

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Service d’Aide Juridique aux Exilé·e·s (SAJE)