Un an après l’expulsion du Haut-Karabakh
Le 19 et 20 septembre 2023, l’Azerbaïdjan lançait une offensive contre le Haut-Karabakh, forçant 120 000 Arménien·ne·s à fuir leur terre. Un an plus tard, la crise humanitaire persiste et demeure largement ignorée. Bien que la situation ne fasse plus la une des médias, des milliers de personnes déplacées en Arménie continuent de faire face à des défis considérables pour reconstruire leur vie. L’Entraide Protestante Suisse (EPER) reste mobilisée pour fournir une aide d’urgence et favoriser l’intégration socioéconomique des personnes touchées, car un retour au Haut-Karabakh reste très improbable.
Malgré les efforts entrepris, les besoins en matière de logement, de soutien psychosocial et d'emploi de subsistance sont loin d'être satisfaits. L'EPER continue à s'engager activement pour renforcer la résilience des communautés touchées et pour répondre aux besoins des personnes déplacées. « Notre priorité est de soutenir ces personnes vulnérables afin qu'elles puissent trouver une stabilité et une intégration durable en Arménie », explique Anna Sarkissyan, responsable des projets de l'EPER en Arménie.
L’engagement de l’EPER pour créer un avenir durable et inclusif pour les déplacé·e·s
Grâce à de nombreux soutiens, et en particulier grâce à l’engagement remarquable du Canton de Genève, l’EPER, en partenariat avec ses organisations locales partenaires, a lancé un projet pour renforcer la résilience des réfugié·e·s en Arménie et les aider à transitionner vers une vie stable au sein des communautés locales. Ce projet s’articule autour de trois piliers principaux. Le premier concerne l’aide d’urgence pour les personnes vivant dans des hébergements temporaires : des denrées alimentaires, des médicaments et des articles d’hygiène essentiels leur sont fournis, ainsi que l’accès des enfants à l’éducation et à un soutien psychosocial.
Le second pilier vise à favoriser l’insertion professionnelle des réfugié·e·s par le biais de programmes de reconversion et de renforcement des compétences adaptés au marché du travail local. « Même si le Haut-Karabakh reste dans notre cœur, nous essayons, mes fils et moi, de nous adapter à la nouvelle situation. Pour l’instant, je ne travaille pas, mais j’apprends un nouveau métier – la modélisation 3D de bijoux en or – qui m’aidera certainement à mener une vie digne à l’avenir », témoigne Armine Mosiyan (34 ans), réfugiée du Haut-Karabakh et participante à un projet de l’EPER.
Enfin, le troisième pilier promeut le dialogue et l’inclusion sociale entre les réfugié·e·s et la population locale. « Le soutien que nous apportons va au-delà de l’aide matérielle ; il vise à redonner espoir et dignité aux personnes touchées », souligne Anna Sarkissyan.