Communiqué du 08 avril 2020

Des voies sûres pour les réfugiés sont plus que nécessaires pendant la pandémie

En Suisse, l’EPER s’engage pour que la protection juridique des personnes requérantes d’asile soit garantie en dépit des conditions actuelles. Mais elle se préoccupe aussi beaucoup des millions de réfugiés dans le monde qui doivent lutter pour leur survie dans des conditions de précarité extrêmes. Pour toutes ces personnes, cette pandémie représente un danger de mort imminent.

Sichere Fluchtwege – während Corona-Pandemie mehr denn je eine Notwendigkeit
HEKS

Dans les camps de réfugiés situés sur les îles égéennes, ou encore à la frontière gréco-turque, les personnes réfugiées vivent depuis longtemps dans des conditions inhumaines (cf. Prise de position du 10 mars 2020). Plusieurs dizaines de milliers d’entre elles ont fui la guerre ou les conflits qui sévissent dans leur pays pour se retrouver en Grèce, voire aux portes du pays... Sans aucune protection. En effet, la Grèce a suspendu temporairement les demandes d’asile. Les camps de personnes réfugiées sont surpeuplés et les conditions sanitaires et d’hygiène sont catastrophiques. Qui plus est, la population des camps n’a pas les moyens de se protéger contre une infection.  

Depuis plusieurs mois, le Nord-Ouest de la Syrie est également le théâtre d’une catastrophe humanitaire d’une ampleur insoupçonnée. Selon l’ONU, cette région du pays encore ravagée par la guerre n’abrite pas moins de quatre millions de personnes, dont près d’un million de personnes déplacées. Toutes ont perdu leur chez-elles suite aux combats de longue haleine entre les troupes syriennes et turques, en mars 2020. Là-bas, la détresse est immense. La population souffre des ravages de la guerre et a très difficilement accès à l’eau potable, à l’électricité et aux soins. Pendant ce temps, les réfugiés de guerre luttent ni plus ni moins pour leur survie. Ils dorment au beau milieu des ruines, ou dans des abris de fortune, et n’ont même pas le strict nécessaire pour vivre. L’EPER leur fournit une aide d’urgence depuis plusieurs mois, en distribuant notamment des colis de denrées alimentaires et des articles d’hygiène (plus d’informations ici). Mais la pandémie de coronavirus complique les livraisons de biens de première nécessité et menace l’existence des personnes vulnérables et peu protégées au Nord-Ouest de la Syrie.

Depuis plusieurs années, l’EPER demande à la Suisse de créer des voies légales pour les personnes réfugiées et d’augmenter le contingent de personnes à protéger à 10 000 personnes par an (plus d’informations sur https://www.eper.ch/des-voies-sures-pour-sauver-des-vies). Pendant la pandémie de coronavirus, la Suisse doit elle aussi assumer sa responsabilité. Le pays doit atténuer la détresse des personnes réfugiées dans le monde et offrir asile et protection aux personnes particulièrement vulnérables telles que les mères d’enfants en bas âges, les mineurs non accompagnés et les personnes âgées ou malades.

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