Depuis bientôt trois ans, la guerre fait rage en Ukraine. En raison de cette guerre, 6,5 millions de personnes ont dû fuir leur pays et environ 3,7 millions d’autres leur région. Bon nombre d’entre elles ont trouvé refuge dans l’ouest de l’Ukraine ou dans un pays voisin. Beaucoup rêvent de rentrer chez elles, même si parfois, il ne reste plus rien de leur logement. Elles sont aussi nombreuses à avoir été séparées de leurs proches. Ces personnes aspirent à la paix et à la normalité. Et toutes doivent continuer à avancer, à vivre.
Afin de pouvoir répondre de manière flexible aux différents besoins de ces personnes, l’EPER complète son aide d’urgence dans la région par une nouvelle approche de travail : elle soutient, de manière facilitée, de petits projets conçus et mis en œuvre par les populations locales elles-mêmes. Cette approche intitulée « réponse aux crises menée par les survivant·e·s et les communautés » (Survivor and Community-led Response, SCLR) repose sur le constat que, lors d’une crise, ce sont toujours les personnes concernées qui sont les premières et les dernières à pouvoir aider. Elles peuvent réagir rapidement et savent ce dont leurs communautés ont besoin à un moment donné.
Gyula travaille pour la paroisse réformée du village de Dertsen en Transcarpatie, où plus d’un demi-million de personnes ont trouvé refuge après le début de la guerre. Le programme SCLR lui permet de fournir 70 repas chauds par jour à des personnes démunies, notamment des familles déplacées, des veuves, des orphelin·e·s et des personnes âgées restées seules dans leur village.
Olena avait une grande école de danse à Mykolaïv, qui a été partiellement détruite une semaine seulement après le début de la guerre. Elle s’est réfugiée avec sa fille à Cluj, en Roumanie. Dans le cadre de son initiative SCLR, elle donne des cours de hip-hop à une quarantaine d’enfants et d’adolescent·e·s ukrainiens réfugiés, dans le but de faciliter les amitiés et les échanges et de leur offrir un peu de normalité.
Eva est la directrice du gymnase de Yanoshi, dans l’ouest de l’Ukraine. Un des bâtiments de son établissement était vide et a été transformé en hébergement pour les personnes déplacées peu après le début de la guerre. Plus de deux ans plus tard, une vingtaine de personnes vivent encore dans les salles de classe. Il leur manque beaucoup de choses : nourriture, ustensiles de cuisine, matériel scolaire pour les enfants. Grâce au programme SCLR, Eva a pu organiser une importante distribution d’aide pour les habitant·e·s de Yanoshi.
Olena s’est réfugiée en Roumanie avec sa fille. Elle a rapidement constaté qu’il était très difficile pour les mères ukrainiennes avec de jeunes enfants de trouver une place en crèche dans le pays. Avec le soutien du programme SCLR, elle a fondé une garderie pour les enfants de langue ukrainienne. Les mères peuvent ainsi aller travailler ou suivre des cours de langue – ou avoir un peu de temps pour elles.
Mária vit dans l’ouest de l’Ukraine. Elle est journaliste et suit actuellement une formation de spécialiste en santé mentale. Dans le cadre de son initiative SCLR, elle produit des podcasts vidéo avec des entretiens de psychologues, d’aumônières et d’aumôniers ou de personnes déplacées internes, afin que les habitant·e·s d’Ukraine occidentale se sentent moins seuls et puissent bénéficier de conseils et d’une aide pratique pour la vie quotidienne.
Olga est une informaticienne et une enseignante passionnée. Elle a fui Kherson pour la Roumanie avec ses deux enfants. Dans le cadre de son initiative SCLR, elle transmet ses connaissances en matière d’impression 3D, de dessin numérique et de programmation à des enfants roumains et ukrainiens. Elle encourage ainsi non seulement la connaissance, mais aussi et surtout la créativité des enfants. Elle est convaincue que cela leur sera bénéfique tout au long de leur vie.
