Andreas Schwaiger
L’eau, un bien public
Ce n’est pas une évidence
Ouvrir un robinet et en voir couler de l’eau propre est une évidence en Suisse. Mais dans le monde, 663 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable. La pénurie frappe surtout les populations pauvres et discriminées. Le détournement des fleuves pour irriguer les monocultures, la construction de barrages de rétention, les projets miniers et la pollution massive des eaux par les pesticides constituent autant d’obstacles à l’accès à une eau salubre. En outre, qui dit pénurie dit aussi tentatives de tirer profit de cette pénurie : les multinationales voient dans l’eau une marchandise source de juteux revenus et poussent à la privatisation des ressources aquifères.
Annette Boutellier
L’eau, un droit humain
En 2010, l’Organisation des Nations Unies a reconnu le droit à l’eau comme un droit humain. La Déclaration sur les droits des paysans adoptée fin 2018 par l’Assemblée générale des Nations Unies énonce explicitement le droit à l’eau dans ce contexte. Mais les personnes concernées sont la principale force d’application du droit à l’eau en tant que droit humain. En effet, être bien informé·e permet de défendre et de faire valoir ses droits. L’EPER déploie son soutien en la matière de plusieurs façons. Dans ses projets en Afrique, en Asie et en Amérique latine, elle axe ses activités sur l’amélioration de l’accès à l’eau, par exemple à travers la construction ou la réparation de puits d’eau potable et de canaux d’irrigation destinés à l’agriculture. Dans ses interventions en cas de catastrophe naturelle ou dans les camps de réfugié·e·s, l’EPER travaille sur l’approvisionnement en eau potable.
Walter Imhof
