Bien que le Honduras dispose de terres fertiles et d’une extraordinaire biodiversité, les régions rurales connaissent une grande pauvreté. Sur huit millions d’habitant∙e·s, un quart vit avec moins de USD 1,25 par jour. Les plus démuni∙e∙s sont privés d’accès à la terre et à l’eau potable. Outre les changements climatiques et les pluies irrégulières ou inexistantes qu’ils entraînent, le gouvernement est très favorable aux entreprises agroalimentaires. Une nouvelle loi, qui donnerait à ces entreprises des droits exclusifs sur les semences certifiées, pourrait aggraver la situation des familles paysannes. Selon Octavio, cela montre que « le gouvernement actuel fait primer les droits des entreprises sur ceux de la population ».
Personnes concernées
Outre l’assistance juridique, ANAFAE aide les familles paysannes à produire et à réutiliser des semences à partir de variétés locales adaptées. Leur savoir traditionnel est ainsi renforcé et leur indépendance préservée. ANAFAE soutient aussi la création de banques de semences et organise des foires où les paysannes et les paysans peuvent échanger leurs semences et leurs expériences agricoles. Les variétés ainsi développées sont adaptées aux conditions locales et ne nécessitent ni engrais chimiques ni pesticides de synthèse. Cette méthode préserve les sols et la nappe phréatique, ainsi que la biodiversité et le climat à long terme.
Objectifs
Activités
En Suisse et en Europe, un travail de plaidoyer est mené sur le thème des semences. Le projet s’engage également de manière poussée contre la normalisation internationale de la qualité des semences et des droits de propriété intellectuelle, qui va au détriment des variétés traditionnelles et de la biodiversité. Un travail politique est effectué pour exhorter le gouvernement suisse à respecter les droits des agricultrices et des agriculteurs en Suisse et à l’étranger. Enfin, l’opinion publique en Suisse est sensibilisée à l’importance du thème des semences.