Les Bédouines du désert ont la main verte !
Dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël, l’EPER aide les femmes bédouines à tirer profit de leurs traditions ancestrales pour gagner en autonomie.
Composé principalement de quelques tentes et cabanes en tôle, le hameau en question est l’un des 34 villages bédouins non reconnus du désert de Néguev. « Non reconnu » signifie qu’officiellement, les habitants n’ont pas le droit de vivre ici. De ce fait, ils ne sont approvisionnés ni en eau ni en électricité. Et les problèmes des Bédouin·e·s ne s’arrêtent pas là : comme les hameaux sont souvent très isolés, les femmes ont peu de contacts avec le monde extérieur. Aussi, l’organisation Sidreh fournit un travail essentiel sur place, en leur donnant l’occasion de découvrir ce qui se passe en dehors de leur village.
Préserver les traditions pour améliorer ses conditions de vie
C’est en 2013 qu’est née l’idée d’exploiter des potagers, la population souhaitant notamment faire revivre une tradition ancestrale apportée par les Nabatéens, connus pour la ville de Petra, en Jordanie. En effet, ce peuple arabe qui s’était installé dans la région entre 600 et 100 av. J.-C. était passé maître dans l’art de gérer une exploitation agricole avec des ressources minimales – soit le peu d’eau de pluie qui tombait dans le désert. Malheureusement, ce savoir-faire est largement tombé dans l’oubli. Les responsables de Sidreh ont notamment constaté que la population des villages non reconnus se nourrissait principalement de conserves : les hommes partent souvent travailler dans d’autres villes d’Israël en semaine. Quand ils reviennent le week-end, c’est chargés d’aliments en conserves pour leur famille. Car sans électricité, impossible d’avoir un réfrigérateur, et donc des produits frais.