La population de la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, est marquée par des conflits armés pour le contrôle des ressources minières, exacerbés par des tensions ethniques. Fournir une aide humanitaire dans cette région pose de nombreux défis. Les populations vulnérables victimes du conflit sont difficilement joignables car les voies d’accès sont en très mauvais état, voire impraticables. L’EPER s’est donc spécialisée dans l’assistance des personnes déplacées ou des populations autochtones les plus vulnérables ayant peu ou pas d’assistance humanitaire dans ces zones reculées. Le service d’aide humanitaire et de protection civile de la Commission européenne (ECHO) a mandaté l’EPER pour faciliter l’accès de la zone aux autres ONG actives dans la région. Pour ce faire, la première étape a consisté à réparer les routes, avec le financement de l’Office of U.S. Foreign Disaster Assistance (OFDA) d’USAID. L’EPER a aidé la population à remettre en état des voies d’accès afin de permettre le passage de véhicules et d’apporter une aide d’urgence. Elle facilite également la pacification ethnique dans la région. Les travaux ont été effectués par 1920 familles pendant dix jours, en échange d’un salaire de $25 destiné à subvenir à leurs besoins les plus urgents. Maintenant, il s’agit de rouvrir les liaisons routières entre Bambu et Katsiru, ainsi que l’axe humanitaire Singa/Kashalira dans la chefferie de Bwito. 3850 ouvriers non qualifiés, qui toucheront le même salaire, sont recrutés pour cette tâche.