Une commission du Conseil national donne suite à la pétition de l’EPER
Premier succès au Parlement : la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N) a donné suite à la pétition de l’EPER « Pour une aide sociale juste » et déposé un postulat qui vise à mieux étudier la pratique en matière d’aide sociale réduite dans le domaine de l’asile et ses répercussions, notamment en vue de l’intégration sociale et professionnelle des personnes concernées. L’EPER salue cette étape importante vers une aide sociale juste.
Les enfants et les adolescents principalement touchés
L’aide sociale réduite complique ou empêche l’intégration sociale et professionnelle des personnes concernées. En effet, le montant suffit rarement à couvrir les prestations pertinentes pour l’intégration des bénéficiaires, par exemple les billets pour les transports publics ou la garde d’enfants. Les enfants et les adolescents en particulier ont peu de chances de participation à la société et de développement. En outre, l’EPER constate régulièrement que les personnes concernées renoncent, pour des raisons financières, à suivre une formation qualifiante et acceptent des emplois non qualifiés pour sortir le plus rapidement possible de l’aide sociale. À court terme, une telle attitude contribue certes à décharger l’aide sociale, mais à long terme, elle renforce malheureusement le risque de pauvreté pour les personnes concernées, en raison de leur manque de qualifications. À travers sa pétition, l’EPER réclame donc que toutes les personnes résidant en Suisse bénéficient de la même aide sociale.
La CIP-N prend cette injustice au sérieux
Lors de sa séance de la semaine dernière (11 et 12 mai 2023), la CIP-N a donné suite à la pétition de l’EPER « Pour une aide sociale juste » et a déposé un postulat de commission intitulé « Analyse et comparaison de l’aide sociale dans les cantons et les communes dans le domaine de l’asile ». Le Conseil fédéral est ainsi chargé d’effectuer une comparaison systématique de l’aide sociale accordée par les cantons dans le domaine de l’asile, et notamment d’analyser les répercussions sur l’intégration sociale et professionnelle. Dans ce cadre, la situation des familles avec enfants doit être explicitement analysée. Le Conseil national doit maintenant décider s’il accepte ou non le postulat. L’EPER suivra de près la suite du processus parlementaire et apportera son soutien si nécessaire. Cette analyse systématique, telle que prévue par le postulat, serait une première étape importante vers une aide sociale juste.